Circulaire de Sr. Antonella, Responsable générale, à l’occasion de la solennité de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, jour où notre congrégation célèbre l’anniversaire de sa fondation. Cette année, nous avons fêté nos 86 ans.
Que ton Règne vienne!
Le 8 décembre 2022
Mes chères sœurs,
En cette solennité de l’Immaculée, je veux vous inviter à regarder Marie et à écouter sa réponse à l’ange Gabriel : Je suis la servante du Seigneur. La promptitude du premier oui dans la participation au plan du salut, montre l’une des vertus qui caractérisera toute l’existence de Marie : être femme obéissante.
Je pourrais ainsi la traduire la réponse de Marie à l’ange Gabriel: je suis disposée à connaître le Seigneur, à le servir sans condition, avec toute ma vie, selon son projet; je suis disposée à faire ce qu’il veut, en vivant comme il veut.
La connaissance de Dieu qui avait Marie n’était pas seulement intellectuelle, elle était
si profonde et expérientielle qu’elle devenait une orientation de vie. Elle se reconnaissait, fondamentalement comme créature, dépendante de Dieu Créateur, et sa profonde conscience est devenue explosion de joie dans le chant du Magnificat. Telle est la vraie sagesse, tel est le
terrain sur lequel fleurit notre vocation, tel est le secret de notre obéissance.
« Voici, je suis la servante du Seigneur » est la réponse qui jaillit de la connaissance de Dieu et du désir de faire en tout ce qui lui plaît, avec la certitude que seule sa volonté compte, « le reste n’est rien » (Cf. C 7). Il en a été ainsi pour Marie dans toutes les étapes de sa vie de
femme, de mère et de disciple de son Fils. Ainsi en sera pour celles qui, comme nous, veulent continuer la mission de Jésus.
Le désir de faire ce qui plaît au Seigneur brûle parfois en nous comme un feu, enflamme tout notre être, nous fait sentir la vitalité d’aimer et de faire le bien; et cela peut aussi se manifester doucement comme une braise cachée qui maintient simplement la flamme allumée.
Feu ardent ou tison invisiblement incandescent, quelle importance ? « En fin de compte – disait Joséphine Rodolfi – il me semble que l’obéissance est l’amour« . L’obéissance est la capacité – qui par grâce nous a été donnée – d’engager notre cœur, notre liberté jusqu’à aimer comme Jésus a aimé pour le salut du monde.
Voici, je suis la servante du Seigneur, ce sera aussi notre réponse si nous savons entrer dans la perspective de Dieu, capables de voir le monde comme le voit son Fils Jésus, d’aimer les âmes comme il les aime, sans nous laisser submerger par les bouleversements de l’histoire.
Voici, je suis la servante du Seigneur, ce sera notre réponse si nous savons obéir à la réalité que nous vivons, faite des situations et circonstances de mort et de résurrection soit au niveau personnel que ecclésial et social, tout en gardant des sentiments de confiance, dans la certitude que rien ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur.
Voici, je suis la servante du Seigneur, ce sera notre réponse si nous reconnaissons en ceux qui vivent à côtés de nous une valeur et un bien important pour notre vie; si nous savons renoncer aussi à nos intérêts et à nos droits pour participer à leurs blessures et fragilités et les
accueillir dans notre maison, à l’exemple de Marie aux pieds de la croix qui a accueilli la nouvelle maternité comme un service d’amour.
En cette solennité qui nous est si chère, demandons à Marie la joie de l’abandon filial
pour mettre notre vie à la pleine disposition du Royaume.
Avec les sœurs de la délégation Delhi, je souhaite à toutes une sereine Solennité de l’Immaculée.
Avec affection,
Sr. Antonella Tovaglieri
Responsable générale